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Some thoughts Paméla wishes to share (also) out of the Socials Medias...

"Working in subsidized culture and altruistic by nature, I can't be apolitical. All our actions are signals and are meaningful. Today, I think it's essential to reflect together on the world we need to (re)build."

META? 
META gueule, un peu, pour voir ?

So that once we're underway, we'll be unstoppable

META… META gueule, un peu, pour voir ?

Le temps est à la suspension, à l’observation ACTIVE, pour envisager, in fine, une sortie de Meta. En tant que membres du secteur culturel, engagé·e·s pour des valeurs d’inclusivité, de diversité, de qualité et de démocratie, nous ne pouvons pas rester indifférent·e·s face à ce qui se passe. Rester « ici », sans réagir, n’est plus une option. Mais réagir de manière intelligente et durable demande du temps, de la réflexion et de la coordination.

Nous avons construit, sur ces plateformes, des communautés essentielles à notre survie professionnelle : pour remplir nos salles, pour écouter et partager notre musique, pour faire vivre nos projets… Ces communautés sont le fruit d’un travail énergivore et coûteux, et il est impensable de s’en détacher sans impacter nos carrières déjà si précaires. Pourtant, à moyen terme, nous devons déménager pour rester en cohérence avec nos valeurs - c'est en tous cas mon avis.

Pour réussir cette transition, il faut conjuguer deux mouvements : une recherche individuelle d’alternatives en Open Source, et une coordination globale, la plus large possible, pour que l’ensemble du secteur musical (et culturel, et international) puisse se retrouver et être trouvable sur une ou deux nouvelles plateformes complémentaires.

À l’heure actuelle, la plateforme idéale pour remplacer Instagram – notre cheval de bataille – n’existe peut-être pas encore. Du moins, je n’en ai pas trouvé qui soit vraiment axée sur le contenu visuel, avec aussi un nombre de caractères suffisant pour tenir un propos riche, avec une prise en main intuitive et une dimension esthétique assez aboutie. Détrompez-moi avec plaisir!

Une fois un bilan personnel dressé (nos besoins, ce qu'on veut retrouver, ce qu'on est prêt à perdre), chaque utilisateur.ice devra convaincre sa communauté de le ou la rejoindre ailleurs. En tant qu'artistes, mais aussi en tant que diffuseurs, il faudra communiquer largement avec tous les publics sur cette migration... Je rêve d'un exode digital massif...

Mais j’insiste sur l’importance de prendre le temps de tester d’autres plateformes pendant plusieurs semaines avant de sauter le pas définitivement. Partir vers un ailleurs finalement médiocre, puis devoir changer de plateforme à nouveau peu de temps après, risquerait de faire perdre un grand nombre de fans en chemin.

C’est pourquoi ce mouvement doit être mûrement réfléchi. Il faut explorer, discuter, tester… avant d’annoncer un déménagement total. Pour qu'un fois lancé, on soit inarrêtable !

Dès à présent, cependant, il me semble que nous pouvons – et devrions – tou·te·s engager le dialogue avec nos communautés sur Meta. Les artistes gagneraient à exprimer leurs inquiétudes et leurs motivations pour envisager un départ (s’ils et elles le ressentent). Ces raisons, souvent éthiques, sont sans doute partagées par nombre de followers, qui seraient certainement tout aussi heureux·ses de découvrir un ailleurs plus respectueux de tou·te·s.

C’est aussi l’occasion de repenser notre rapport aux réseaux sociaux : imaginer des espaces libérés de ces algorithmes oppressants, excluants et clivants. Des lieux où l’on pourrait choisir son fil d’actualité selon ses envies, et le modifier à volonté. Des réseaux qui ne seraient pas conçus pour nous rendre accros, mais pour remplir leur fonction première : créer du lien social, favoriser la découverte de projets artistiques, le partage d’idées et d’idéaux. Et, bien sûr, un espace où les faits sont vérifiés et respectés. Et encore une fois, des 'Open Source' pour ne pas répéter l'histoire...

Dans un sens, cette nécessité de partir pour des raisons éthiques pourrait être une bonne nouvelle : elle nous poussera à franchir le pas et à dépasser notre addiction évidente à ces plateformes ! Je vois déjà très clairement à cet égard ce que je gagnerais à ne plus être "ici" !

Je remercie chaleureusement la plateforme "l'artiste, le numérique et la musique" pour leurs réflexions nourries à ce sujet grâce à leur expertise. N'hésitez pas à vous abonner à leur newsletter, ça va aider pour la transition !

The time has come to suspend, to observe ACTIVELY, to consider, in fine, an exit from Meta.

 

As members of the cultural sector, committed to the values of inclusivity, diversity, quality and democracy, we cannot remain indifferent to what is happening. Remaining “here”, without reacting, is no longer an option. But reacting intelligently and sustainably takes time, thought and coordination.

 

On these platforms, we have built communities that are essential to our professional survival: to fill our venues, to listen to and share our music, to keep our projects alive... These communities are the fruit of energetic and costly work, and it is unthinkable to detach ourselves from them without impacting our already precarious careers. However, in the medium term, we have to move to remain consistent with our values - that's my opinion anyway.

 

To make this transition a success, we need to combine two movements: an individual search for Open Source alternatives, and the broadest possible global coordination, so that the entire music (and cultural, and international) sector can be found on one or two new, complementary platforms.

 

Right now, the ideal platform to replace Instagram - our hobbyhorse - may not yet exist. At least, I haven't found one that's really focused on visual content, with a sufficient number of characters to convey a rich message, intuitive handling and a fairly accomplished aesthetic dimension. I look forward to hearing from you!

 

Once a personal balance sheet has been drawn up (our needs, what we want back, what we're prepared to lose), each user will have to convince his or her community to join him or her elsewhere. As artists, but also as broadcasters, we'll need to communicate widely with all our audiences about this migration... I dream of a massive digital exodus...

But I insist on the importance of taking the time to test other platforms for several weeks before taking the plunge for good. Leaving for an ultimately mediocre alternative, then having to change platforms again shortly afterwards, risks losing a large number of fans along the way.

That's why this move needs to be carefully thought through. You have to explore, discuss, test... before announcing a total move. So that once we're underway, we'll be unstoppable!

 

Right now, however, it seems to me that we can - and should - all engage in dialogue with our communities on Meta. Artists would do well to express their concerns and motivations for considering a departure (if they feel so). These reasons, often ethical, are undoubtedly shared by many of our followers, who would certainly be just as happy to discover a more respectful environment.

It's also an opportunity to rethink our relationship with social networks: to imagine spaces freed from these oppressive, excluding and divisive algorithms. Places where we could choose our news feed according to our desires, and modify it at will. Networks designed not to get us hooked, but to fulfill their primary function: creating social links, encouraging the discovery of artistic projects and the sharing of ideas and ideals. And, of course, a space where facts are verified and respected. And once again, 'Open Source' so as not to repeat history...

 

In a way, this need to leave for ethical reasons could be good news: it will push us to take the plunge and overcome our obvious addiction to these platforms! In this respect, I can already see very clearly what I would gain by no longer being “here”!

 

Ca serait si beau, un monde remplit d'empathie

A world filled with empathy would be so beautiful

Auriez-vous envie de faire le choix entre la vision de près et celle de loin ?

Il y a, en dehors des sciences dures et des réalités mesurables, deux types de profils à écouter avec soin. Les auteurs et autrices, écrivains, philosophes, qui pensent le monde, qui l’analysent et le racontent depuis le confort de leur bibliothèque et de leurs recherches. À côté, ceux et celles qui ont les mains dans la terre et dans la merde, et qui, souvent plus pessimistes et fatigués, ont la pertinence de l’expérience.

J’oubliais les journalistes, sorte de ponts entre ces deux mondes, investigateurs et vulgarisateurs qui font monter et descendre les informations, et qui sont aussi les ponts entre les deux premiers discours et tout le reste de l’humanité.

Ne reprochez pas à l’un d’être trop distant ou à l’autre ses biais, mais complétez votre vision avec celui qui, à lui seul, manquerait de recul.

Et finissez en pensant par vous même, en liant toutes sortes d’expertises et de vécus entre eux, pour créer une carte du monde qui fait sens et qui vous aide à y vivre et si possible, à y contribuer.

J’allais encore oublier le regard de l’artiste, quatrième pôle si crucial, traducteur de l’air du temps, des chocs et de la beauté de la nature, qui s’adresse aux âmes et aux cœurs, qui poétise et interprète, ou rend abstrait et universalise ce qui le traverse.

Ne soyons pas des autruches les un.es pour les autres. Ne nous piégeons pas dans des identités excluantes ou dans des récits asphyxiants. Ouvrons nos yeux, nos oreilles et nos sens.

 

Ça serait si beau, un monde rempli d’empathie.

Would you like to choose between near and far vision?

It seems to me that there are two types of profiles to listen to carefully, outside hard science and measurable reality.

Authors, writers, philosophers, who think about the world, analyze it and tell about it from the comfort of their library and their research. Alongside them are the men and women with their hands in the dirt and shit, who, often more pessimistic and tired, have the relevance of experience.

And then there are the journalists, the bridges between these two worlds, the investigators and popularizers who move information up and down, and who are also the bridges between the first two discourses and the rest of humanity.

Don't criticize one for being too distant, or the other for his biases, but complete your vision with the one who, on his own, would lack perspective.

And finish by thinking for yourself, linking all kinds of expertise and experience together to create a map of the world that makes sense and helps you to live in it and, if possible, contribute to it.

I was about to forget the artist's eye, the fourth crucial pole, translator of the zeitgeist, of the shocks and beauty of nature, who speaks to souls and hearts, who poeticizes and interprets, or abstracts and universalizes what passes through him or her.

Let's not be ostriches to each other. Let's not trap ourselves in excluding identities or asphyxiating narratives. Let's open our eyes, ears and senses.

 

A world filled with empathy would be so beautiful.

La droite a réussi à force de phrases répétées, toutes faites, à retourner la gauche contre elle-même

The Right has succeeded in turning the Left against itself with repeated, ready-made phrases

Le problème n’est pas le chômage : ce n’est pas cela qui explique que nous soyons surtaxés et qu’on peine à clôturer nos mois. Ce n’est pas ça qui explique que la classe moyenne s’effondre. On nous fais regarder vers le bas de la pyramide pour nous faire oublier que c’est en haut qu’on se fout de nous. Ca semble évident, mais beaucoup se sont laissé prendre par le discours de la droite, qui a récupéré les voix de gens démunis face à une gauche souvent vendue et décevante. On ne peut pas les blâmer. La droite a réussi à force de phrases répétées, toutes faites, à retourner la gauche contre elle-même. À retourner les esprits des classes populaires à coup de slogans populistes. À nous faire croire que nous sommes les petits entrepreneurs de nos vies, et non plus une classe sociale, liée par un sort commun, par des combats communs.

Mais revaloriser l’emploi, comme ils disent et martèlent, ce n’est pas pénaliser les chômeurs ou les services sociaux et publics. Sois-disant compliquée, impossible à expliquer, compréhensible uniquement par les sortants en cols blancs des HEC, la situation économique et fiscale actuelle n’est le fruit que de décisions politiques lâches et cruelles dictées par le profit d’une élite qui se sent supérieure à l’ensemble de l’humanité, à l’environnement, à la paix,...

J’aime l’idée d’un État fort et régulateur, nécessaire dans ce monde capitaliste déchaîné, mais pour cela, il faut des hommes et des femmes politiques dignes de ce nom, et pas de grands orateurs en SUV, souvent bien nés et méritocrates.

J’aimerais entendre un discours intelligent et fédérateur, responsabilisant, juste, au lieu des faux débats actuels des autruches politiques qu’on se tape actuellement un peu partout dans le monde, et qui s’engraissent en cumulant des mandats ou en se vissant au trône.

Unemployment isn't the problem: it's not why we're overtaxed and struggling to make ends meet. It's not why the middle class is collapsing. They make us look down the pyramid to make us forget that it's at the top that they're taking the piss. It may seem obvious, but many people have been taken in by the rhetoric of the right, which has won back the votes of people who are destitute in the face of an often sold-out and disappointing left. You can't blame them. The right has succeeded in turning the left against itself with repeated, ready-made phrases. Turning the minds of the working classes with populist slogans. To make us believe that we are the small entrepreneurs of our own lives, and no longer a social class, bound together by a common fate, by common struggles.

 

But enhancing employment, as they say and hammer home, doesn't mean penalizing the unemployed or social and public services. Supposedly complicated, impossible to explain, understandable only to white-collar HEC graduates, the current economic and fiscal situation is the fruit of cowardly and cruel political decisions dictated by the profit motive of an elite that feels superior to the whole of humanity, to the environment, to peace...

 

I like the idea of a strong, regulatory State, which is necessary in this unbridled capitalist world, but to achieve this, we need politicians worthy of the name, and not great orators in SUVs, often well-born and meritocratic.

 

I'd like to hear a discourse that's intelligent, unifying, empowering and fair, instead of the current false debates of the political ostriches we're currently banging all over the world, who get fat by accumulating mandates or screwing themselves to the throne.

Notre 'bonne vieille' démocratie

Our 'good old' democracy

J’ai eu des larmes plein les yeux au bureau de vote, en fermant le rideau derrière moi. Pour qui vote-t-on ? Pour nos petits intérêts ? Pour tenter de barrer la route à l’extrême droite, comme on dit ? Pour faire honneur à celleux qui se sont battu.es pour que nous ayons notre mot à dire ? Stratégiquement ou avec le cœur ? J’ai posé mes doigts sur l’écran. En espérant que ce geste isolé puisse faire partie d’un tout qui ne soit pas désolant. Un petit geste, comme donner à boire à un oiseau perdu et désorienté, fusse-t-il un pigeon. Fusse-t-elle notre bonne vielle démocratie…

Pal.jpg

I had tears in my eyes at the polling station, as I closed the curtain behind me. Who are we voting for? For our own interests? To try and block the way to the extreme right, as they say? To honor those who fought for us to have our say? Strategically or from the heart? I put my fingers on the screen. Hoping that this isolated gesture could be part of a whole that wasn't desolate. A small gesture, like giving a drink to a lost and disoriented bird, be it a pigeon... Be it our good old democracy?...

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